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Attention : Coqueluche !

Depuis le début de l'année, l'Europe connait une recrudescence des cas de Coqueluche et la France n'est pas épargnée. La vaccination reste le seul moyen de protection contre cette bactérie.
mardi 7 mai 2024

La Coqueluche est une infection bactérienne respiratoire très contagieuse causée par des bactéries du genre Bordetella, dont Bordetella pertussis (90% des cas) et Bordetella parapertussis.

Cette infection est essentiellement dangereuse pour les nourrissons non ou partiellement vaccinés, et les personnes fragiles (femmes enceintes, personnes âgées...)

Cette infection évolue habituellement par cycle de recrudescence tous les 3 à 5 ans.

Au 1er trimestre 2024, les réseaux de surveillance ont détecté plus de cas que pour toute l'année 2023, ce qui indique une reprise de la circulation de la bactérie qui pourrait s'intensifier dans les prochains mois.

La contamination se fait par voie aérienne (gouttelettes de salive). La coqueluche typique est divisée en 4 phases :

- la phase d'incubation d'une dizaine de jours sans symptômes

- la phase catarrhale : rhinorrhée (écoulement nasal) pendant 2 semaines. Une toux débutante commence à s'installer.

- la phase paroxystique (4-6 semaines) : toux persistante de plus de 7 jours, le plus souvent sans fièvre, avec des quintes associées à une reprise inspiratoire difficile ("chant du coq") pouvant provoquer des vomissements. Chez le nourrisson, lors des quintes, des apnées, des bradycardies (ralentissement du coeur) et/ou des cyanoses (coloration bleutée de la peau) peuvent survenir. Chez l'adulte, les toux peuvent être majorées la nuit.

- la phase de convalescence : peut durer plusieurs semaines. 

Chez le jeune enfant, des pneumonies voire des complications neurologiques peuvent aggraver le tableau initial. Chez le nourrisson, la coqueluche peut être très grave voire mortelle du fait d'une défaillance respiratoire et/ou multiviscérale.

L'infection peut durer en moyenne quasiment 2 mois.

Il exite des formes asymptomatiques, donc sans symptômes, et pouvant passer inaperçue, mais les patients peuvent tout de même transmettre la bactérie.

Le diagnostic de la coqueluche est crucial car il permet de traiter rapidement le patient grâce à des antibiotiques et ainsi de limiter la transmisison de la bactérie, notamment envers les personnes fragiles.

L'examen à réaliser de 1er intention est un test PCR (amplification du matériel génétique) effectué sur un prélèvement naso-pharyngé. L'idéal est de réaliser ce test quand les symptômes durent depuis moins de 3 semaines. Au-delà la technique est moins fiable. Un test sérologique existe mais est considéré comme peu fiable et n'est plus remboursé. 

Le traitement est à base d'antibiotique (Clarythromycine 7 jours ou Azithromycine 3 jours) pour la personne atteinte et les personnes de l'entourage, notamment si elles n'ont pas reçu une dose de rappel du vaccin dans les 5 dernières années.

Pour se prémunir de cette infection, seule la vaccination existe. Le schéma vaccinal est composé d'une 1er injection à 2 mois et une deuxième à 4 mois, d'un rappel à 11 mois, puis un deuxième rappel à 6 ans, un troisième entre 11 et 13 ans, un quatrième à 25 ans. Puis plus tard, des rappels de vaccinations peuvent se faire mais dans des cas particuliers.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à en parler à votre Biologiste !

Références : 

- Santé Publique France - Coqueluche - 18/04/24

- HCSP - Coqueluche - 18/11/2022

- Institut Pasteur - Coqueluche

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