La prostate est une petite glande génitale située sous la vessie et qui est traversée par l'urètre.
Son rôle est de sécréter le liquide séminal qui compose en partie le sperme. Le liquide séminal est lui-même composé en partie de PSA (Prostate Specific Antigen) qui est une glycoprotéine exclusivement prostatique dont le rôle est de le liquéfier.
Le cancer de la prostate se situe en France au 1er rang des cancers (71 200 nouveaux cas estimés en 2011) et au 3e rang des causes de décès par cancer chez l’homme (8 700 décès par an).
Le principal facteur de risque d'apparition du cancer de la prostate est un âge supérieur à 55 ans et les signes cliniques pouvant le faire suspecter sont :
- une symptomatologie uro-génitale : dysurie (difficulté à la miction), pollakiurie (envie impérieuse d’uriner), brûlures mictionnelles, douleurs à l’éjaculation, hématurie (présence de sang dans les urines), hémospermie (présence de sang dans le sperme).
- des douleurs osseuses (dorsales, lombaires) rebelles associées ou non à une altération de l’état général.
Toute suspicion d’un cancer de la prostate doit amener à :
- effectuer un toucher rectal à la recherche d’une prostate augmentée ou non de volume et de consistance ferme, l’induration pouvant concerner la glande tout entière ou être simplement nodulaire ;
- effectuer un dosage du PSA sérique total (effectué à distance du toucher rectal) à la recherche d’une augmentation > 4 ng/ml qui est généralement considérée comme anormale.
A noter, qu’une augmentation du PSA sérique total n’est pas spécifique du cancer de la prostate. Il est également augmenté dans des pathologies bénignes telles que l’hypertrophie bénigne de la prostate (évolution physiologique de la prostate dont le volume augmente avec l’âge à partir de 50 ans), la prostatite ou l’infection urinaire par exemple.
Focus sur le dosage du PSA sérique total :
Il ne doit pas être dosé, car « faussement » augmenté, après un toucher rectal, une éjaculation (pendant 48h), un exercice physique intense (pratique assidue du vélo) ou après une série de biopsies prostatiques.
La valeur du PSA total augmente progressivement avec l’âge. Une valeur > 4 ng/ml est généralement considérée comme anormale mais cette valeur doit être interprétée par le professionnel de santé en fonction du contexte clinique, de l’âge du sujet et de la taille de sa prostate.
Bien que l’augmentation du PSA total ne soit pas spécifique du cancer de la prostate, ce dosage est utilisé pour préciser les indications de la biopsie prostatique en cas de suspicion de cancer de la prostate.
Ainsi, en cas d’augmentation du PSA total, nous pourrons être amener à doser le PSA libre pour aider au diagnostic. Le rapport PSA libre/PSA total tend à s’abaisser en cas de cancer. Si c’est le cas, une biopsie prostatique pourra être réalisée.
Référence :
