Lettre d'information n°14 - Janvier 2021 (MU-IT-MG-042-01)
En évolution constante et pour répondre le plus rapidement possible aux demandes, nous avons mis en place 4 nouvelles analyses réalisées sur notre plateau technique de BIO-VAL à Rumilly:
RENDU DE RESULTATS EN 24H
Focus rapide sur leur intérêt clinique et diagnostique (une lettre info séparée sera faite sur chacune de ces analyses):
- PCT: protéine permettant d'effectuer un diagnostic différentiel entre :
Son taux augmente plus rapidement que la CRP. Sa concentration est corrélée à la gravité de l'infection et est un bon marqueur de l’efficacité des antibiotiques. Elle est notamment très utilisée en pédiatrie pour le diagnostic précoce d'une infection bactérienne chez le nouveauné. Aux urgences et en réanimation, elle permet d’éliminer une origine bactérienne d’une infection lorsqu'elle est < 0,20 ng/ml. Elle est en outre un marqueur pronostique, permettant de prédire le risque de complications (> 2 ng/ml). Enfin, elle constitue une aide à l'initiation et à l'arrêt de l'antibiothérapie, notamment dans les pneumonies aiguës communautaires.
- AMH: glycoprotéine, dont l’intérêt se trouve notamment en gynécologie pour le bilan d’infertilité : c’est un marqueur de la réserve folliculaire. Peut servir également pour le suivi des tumeurs de la granulosa. Cette analyse n’est actuellement pas remboursée.
- Sérologie de Lyme: Borrelia burgdorferi est une bactérie transmise par morsure de tique infectée du genre Ixodes. La sérologie permet de détecter les IgG et les IgM. Ces anticorps apparaissent 3 à 6 semaines après le contact. Pour rappel, la maladie débute, en phase primaire, par un érythème migrant, qui dure 10 à 20 jours (voire plus) et disparaît spontanément. Plus tard, après un temps plus ou moins long, peuvent se déclencher des signes variables : cardiaques, neurologiques, rhumatologiques… De ce fait la sérologie est inutile pour faire un diagnostic précoce en phase primaire, ici celui-ci est clinique, mais peut être utile dans les phases plus tardives de la maladie. A noter que les résultats de la sérologie doivent toujours être mis en parallèle à la clinique du patient pour faire un diagnostic de Maladie de Lyme : un résultat positif ne signifie pas forcément qu’on a l’infection. En cas de positivité de la sérologie, un western-blot sera rajouté pour confirmer les résultats.
- Sérologie Helicobacter pylori: bactérie se trouvant dans l’estomac de 30% des Français. Sa présence peut être associée à une gastrite chronique, pouvant évoluer en ulcère gastro duodénal (10% des cas), voire cancer de l’estomac (1%). Une sérologie négative permet d’exclure une infection. Une sérologie positive témoigne d’une probable infection en cours et doit inciter à effectuer une biopsie gastro duodénale.
Dr Emmanuel Bories et Dr Thomas Berendsen